La griffe du loup le cri de l'ours
Vertige du gouffre, tombeau des sources
Stellaires pythons, esseulés fauves,
C'est dans Typhon qu'est ce qui sauve
Glaciers enfouis, collines d'airain,
Feux infinis, forêts sans fin,
Immonde archè, telos maudit
Topos tu nais, kairos tu vis
Les flux se renflouent, les remous déboutent
Sous quelques mots s'ouvrent quelques routes
Faut se réveiller, sortir de terre
ça sent le souffre dans les artères
Nos désirs sont à terre, nous sommes déshydratés
Pas de desiderata, rien que des idées ratées
Affairés affrétés, rivés mobilisés
Nous n'avons pas de pieds, pas de quoi nous relever
Ils semblent innombrables, leurs colères innommables
Et face à l'escalade, nous sommes des incapables
Notre arsenal brinquebale, nous n'avons pas de balles
Nous ne sommes pas de taille, mais là sera leur faille
La griffe du loup le cri de l'ours
Vertige du gouffre, tombeau des sources
Stellaires pythons, esseulés fauves,
C'est dans Typhon qu'est ce qui sauve
Au creux des interstices, nous immiscerons nos vices
Cesseront les sévices de ceux qui rendent service
S'évaporera l'assise du cénacle de crise
Nos phrases évasives portées par la brise
Nos verbes imbattables, nos trésors transmuables
Nos cavernes de sable, nos formes jamais stables
C'est la parole qui parle, et la lumière qui luit,
Prenons la route, et vite, la fuite, tout de suite
Glaciers enfouis, collines d'airain,
Feux infinis, forêts sans fin,
Immonde archè, Telos maudit
Topos tu nais, kairos tu vis
Ne tablons plus du tout sur cette table rase
Amis hâtons-nous donc, mais allons à tâtons
Il n'y a pas d'extase dans l'attente de la stase
Prenons tous les détours, marchons à reculons
Je n'ai pas cherché le vrai j'ai décoché les traits
Dans la fumée opaque, j'ai ficelé mon sac
Les fils du ciel je traque, les fous du fiel je matte
S'il faut que je me batte, je dégainerai mon arc
Les flux se renflouent, les remous déboutent
Sous quelques mots s'ouvrent quelques routes
Faut se réveiller, sortir de terre
ça sent le souffre dans les artères
L'épître d'un chapitre se finit à mains nues
Les globes s'entrechoquent ils n'ont encore rien vu
Leurs sphères sont des enclos, leurs squelettes n'ont pas d'os
Ils peuvent bien s'élever, ils tomberont de plus haut
Nous avons à choisir, de ne pas faire de choix
Rejetons les doubles faces des mortifères fois
Nous n'aimons que le reste, abolissons vos lois
Demain nous marcherons, sur la tête des rois
La griffe du loup le cri de l'ours
Vertige du gouffre, tombeau des sources
Stellaires pythons, esseulés fauves,
C'est dans Typhon qu'est ce qui sauve
Glaciers enfouis, collines d'airain,
Feux infinis, forêts sans fin,
Immonde archè, Telos maudit
Topos tu nais, kairos tu vis
Les flux se renflouent, les remous déboutent
Sous quelques mots s'ouvrent quelques routes
Faut se réveiller, sortir de terre
ça sent le souffre dans les artères