Nous effleurons d'une touche malhabile les fleurons des souches labiles
Nous étalons sous les cimes des villes nos impossibles obsessions débiles
Quand nos cerveaux s'assèchent et que nos corps vides avides de vie restent immobiles
Nos mains crispées en poings et nos paroles serviles
Nous lapons fébriles aux infinies sources subtiles
L'écrin des origines qui se tapit stérile dans le caveau terrible
Nous le rendons fertile nous lui dédions des signes
Nous incendions l'étincelle ici s'initie l'infini de l'abîme
Ianus bifrons, x ?
Nous retournons d'un regard les 2500 ans
De catastrophes de meurtres et d'aveuglements
Qui font la triste trame de l'histoire d'Occident
Des ordres et des fins
des systèmes des problèmes
suspension des commandements
leçons à contre-temps
Au commencement était la fin à la fin sera le commencement
Quand les semences font le serment de l'empoisonnement
Il ne nous reste de la poussière que l'ensemencement
La propagation délicate de ses errements
Les souffles des arrière-mondes s'effondrent
Et fondent les fondations les fondements tous les sols et les jugements
S'effacent en fastes les faces de l'efficace
Tout s'évade des bases elles s'enfoncent dans la vase
Se fâchent des taches
S'encrassent dévoilent ces crânes
S'imaginent sublimes mais des débris
Ne prend pas racine avance à plat ventre
Dans le bain de ses soubassements dociles
Ianus bifrons, x ?
Le Dieu à deux visages rassemble en notre âge
La pointe extrême du même et son final partage
Dans l'événement se mêlent les doubles passages
Les beautés de la peine et les méfaits du sage
Nous explorons l'invisible le portons à l'inconnu
Nous dessinons les paysages y bâtissons notre abri nu
Nous traversons les âges sans toucher à la raison
Jamais nous n'élucidons, non, pas d'illumination
Nous, nous ouvrons à la vision du sans-fond
Le coffre-fort sera sa propre combinaison
Nous ne voulons pas la définition nous voulons l'émergence
L'événement magmatique de la venue en présence
Nous parlons pour garder le mystère intact
Épaissir son aura en allant au contact
Telle est aujourd'hui - la noble tâche du tact